Facebook, WhatsApp, Twitter, Instagram… Les réseaux sociaux occupent aujourd’hui une grande place dans nos vies. Pour retrouver des anciennes connaissances du lycée ou d’un pays où l’on a vécu, des vieux collègues de travail, des amours de jeunesse ou encore se faire de nouveaux amis : de longues heures d’échanges virtuels sont privilégiés aux relations humaines chaleureuses. Mais que nos comptes soient privés ou professionnels, nos échanges sont rarement secrets. Même si la confiance règne au sein du foyer, l’irritation n’est jamais loin. Il suffit d’aimer une photo sur Facebook ou Instagram, un retweet d’une page ou une notification du sexe opposé pour réveiller quelques soupçons dans le couple.
Au moindre clic, des coups d’œil furtif sont lancés avec pour objectif de voir avec qui discute son conjoint ou sa conjointe. Difficile de résister à un moment d’inattention de sa part pour fouiller le fameux téléphone. Même un code à six chiffres ne les arrête plus : de vrais James Bond à la nigérienne !!! Et lorsque certaines réalités nous font l’effet d’un boomerang, le scandale est au rendez-vous. Les injures et les menaces pleuvent sur le fautif ; malheureusement certains (es) ne s’arrêtent pas là. Celui ou celle qui a eu le malheur de poser les yeux sur « la propriété privée » va également prendre cher !
Aussi, certaines femmes usent de ces réseaux sociaux pour faire savoir au monde qu’un tel est son âme sœur ou un tel les courtise, créant ainsi des discordes au sein du couple ou du foyer du monsieur qui n’a pas su gérer. Et la réponse de la titulaire ne se fait jamais attendre : « Madame Issa say dey haouchi », « l’unique de Monsieur Idrissa »ou encore « Lui et moi forever les jalouses vont maigrir ».Les amies de ces dernières relaient l’information, créant le buzz autour d’elles ; nous devenons spectateurs de ces Lotti à n’en plus finir.
Avant l’avènement des réseaux sociaux, il y avait moins de disputes, moins de séparation et j’en passe. Nos problèmes d’antan gardé secret au sein du couple se retrouvent sur la toile, aux yeux du monde. Â l’heure du déjeuner ou du diner, la vie de foyer est mise en stand-by pour lire les derniers potins sur la vie de Hamsatou, les voyages en première classe de Hadiza ou encore la dot de la fille que l’on disait incapable de se marier un jour. Et pendant ce temps, la marmite au feu crie « descendez-moi » ; et quant aux enfants, ils sont éduqués par les réseaux sociaux.
Faut-il donc renoncer à ces médias de communication? Ce qui est certain, vivre à deux n’est jamais facile, et encore moins sur les réseaux sociaux. Nous ne pouvons qu’accorder le bénéfice du doute et cultiver la confiance et la patience au sein de nos foyers en vue de le garder sain et équilibré.
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