Waymo, mon Quotidien.

Mon Regard et ma Voix pour mes Soeurs Nigériennes du Pays et d'ailleurs

Filles-mères: victimes ou coupables?


De nos jours, nous assistons à un phénomène de « fille-mère » qui prend de plus en plus d’ampleur dans notre société encore conservatrice. Elles ont entre 15 et 20 ans, issues de bonnes familles ou de milieux précaires, avec pour influences principales les mauvaises fréquentations, la télévision, ou encore les petits amours de jeunesse. 

Pourquoi ? 

Dans notre milieu, certaines mères démissionnent de leur rôle d’éducatrice et de conseillères, laissant la télévision et l’entourage éduquer leur progéniture à leur guise. Quand il faut passer du temps en famille, échanger entre mères et filles, elles ne sont plus là : l’heure est accordée aux mariages, voyages, baptêmes et foyandis. Elles ne voient pas leurs enfants grandir et devenir une jeune et belle fille. À la puberté, le corps change, les formes apparaissent et dans certains cas le bon sens disparaît.

Et même quand les parents décident de s’investir en gardant un œil vif sur leurs filles, la dépravation des mœurs gangrène au plus haut point dans la jeunesse actuelle. Pendant que certains parents se tuent au travail pour offrir un avenir meilleur à leur progéniture, ces dernières flânent sur les réseaux sociaux. Photos indécentes, vidéos légères, elles deviennent des proies faciles pour les hommes. Ces derniers, rusés comme jamais, arrivent toujours à pêcher le poisson pubère en lui promettant monts et merveilles. 

Et inutile d’essayer de les surveiller ; toutes les tactiques pour y échapper sont apprises par cœur. 

Conséquences ?

Les conséquences sont nombreuses : grossesses, maladies sexuellement transmissibles, fuites de responsabilités, etc. Pendant que certaines essaient d'avorter malgré tous les indésirables autour du sujet et risquant leur vie, d'autres essaient d'assumer les retombées de leurs actes. Elles sont obligées d’abandonner l’école par peur du qu’en dira-t-on, réduisant encore plus leur chance de réussite.  Dans la famille, elle devient marginalisée et pire quand l’auteur de la grossesse refuse d’assumer sa part de responsabilité : incapable de se prendre en charge, elle apporte un poids supplémentaire. Et le constat demeure que rares sont les hommes qui veulent épouser une fille mère, jugées trop encombrantes par ces derniers, rendant encore plus difficile la réinsertion sociale de ces dernières. 

En somme, être une fille-mère est difficilement acceptée dans notre société. Les défis à relever sont nombreux. En tant que femmes, nous avons l’obligation d’attirer l’attention collective de nos sœurs sur l’impact que peuvent avoir certains actes d’aujourd’hui sur la situation sociale de demain. Nous devons nous intéresser à leur éducation avec des conseils, une communication en matière de la sexualité pour qu’elles prennent connaissance de leur vie et se confient à leurs parents plutôt qu'à la rue. 


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