Waymo, mon Quotidien.

Mon Regard et ma Voix pour mes Soeurs Nigériennes du Pays et d'ailleurs

Le fruit de ma trahison


Chacun de nous dans ce monde a un vice. Malheureusement, le mien m’en a couté plus que je ne l’aurai imaginé. Mais que celui qui n’a jamais pêché me jette la première pierre…Ne me jugez pas avant de connaître mon histoire. 

Du haut de mes vingt ans, j’ai toujours été plus mature qu’il n’y paraît. Eh oui, quand on me voit, on me donne toujours plus que mon âge : juchée sur mes talons hauts, tirée à quatre épingles, j’ai toujours soigné mon image depuis toute petite. C’est ce qui a plu à mon mari, mon cher Yac. Engagée maritalement depuis un an, je ne manque de rien. Enfin… Rien à part la présence de mon tendre époux ; eh oui, je ne suis pas sa première, encore moins la deuxième, mais sa troisième épouse. Et pour couronner le tout, son travail prime sur sa famille. Je vous vois derrière vos écrans dire « quand on choisit, on assume » …

Je n’accuserai pas le diable de m’avoir poussé à fauter, j’assume mon erreur.

Je me souviens encore de ce jour où mon mari rentrait d’un de ses nombreux voyages interminables. Passé en coup de vent, il devait comme toujours aller chez sa première femme, TOUJOURS ELLE ! Dépitée, je me suis réfugiée dans ma bulle : Facebook. En défilant les publications, je tombe sur un nom qui longtemps avait égayé mon être : Magid… 

Ah Magid, mon premier coup de cœur, mon premier amour… Le seul que j’ai connu à part Yac. Je me demande encore qu’est ce qui m’a pris de lui envoyer ce premier message pour avoir de ses nouvelles. Message sur message, nous avons abandonné Messenger pour WhatsApp. 

Il est devenu mon péché mignon, je ne réclamais presque plus la présence de mon homme. Après tout, j’avais mon ancien confident pour me tenir compagnie au téléphone. Malheureusement, il n’y a qu’un pas pour aggraver une situation. Profitant des absences de mon mari, Magid s’invitait chez moi comme étant mon cousin et donc le gardien le laissait rentrer de jour comme de nuit ; il ne manquait jamais de lui glisser un billet par-ci par-là pour en faire son pote quoiqu’il ne travaille pas encore : après tout, ses parents sont riches. De confident, nous sommes devenus amants, mon lit était réchauffé par mes deux hommes à tour de rôle. 

Malgré cela, j’aimais vraiment mon mari même si vous en doutiez. Quelques semaines plus tard, j’avais pris quelques kilos que j’ai mis sur le compte de ma vie bien épanouie. C’est mon mari qui m’a signifié que mes seins aussi avaient doublé de volume, et m’a dit avec un large sourire, « tu ne serais pas enceinte par hasard ma Kadja ? ». Et là ça a fait tilt dans ma tête, j’avais un retard de deux mois. Une petite visite chez le gynécologue, je suis enceinte de sept semaines, j’attends des triplés. 

Mon Dieu ! Je ne savais pas si je devais rire ou pleurer. Mon mari tout content a complètement zappé qu’il y a sept semaines, il était entre deux avions… 

Il prenait tellement bien soin de moi, toujours à mes petits soins et a même arrêté ses nombreux déplacements pour rester près de moi. J’ai dû couper tout contact avec Magid. Du moins, c’est ce que je croyais. À mon troisième mois de grossesse, il a débarqué à la maison, soûl et fulminant de rage. Il a appris ma grossesse en ville. Eh oui, Magid est bel et bien le père de mes futurs enfants. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, il me somme de dire à mon mari la vérité, qu’il veut reconnaître sa paternité et qu’il me donne une semaine sinon il révèle tout à mon mari. 

Entre un homme bienveillant, riche, pieux, sage mais pour seul défaut parfois absent à cause de son travail et un homme qui boit, fume, ne prie pas et compte sur Papa et maman… Je sentais que ma vie allait devenir un enfer. Dans tous les cas, mon mari allait divorcer de moi. Magid a même des photos de nous deux dans mon lit conjugal. 

J’ai beau pleurer, prier, je ne sais que faire. Dire la vérité à mon mari et me retrouver à la rue sans rien ? Aller vivre avec Magid et je suis sûre que rien de bon n’en sortira ? Avorter et mettre fin à tout ça ??? 

Insultez-moi, blâmez-moi, mais s’il vous plaît conseillez-moi …

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