Ah Niamey, ma belle et CHALEUR-EUSE capitale…

Depuis quelques jours, nous frisons les 40-42 degrés. Il ne vous arrive pas de vous dire qu’avec une telle température l’on peut cuire un œuf ? Moi si. C’est vrai… j’exagère mais il fait vraiment chaud. A tel point qu’on se retrouve facilement irritable : il suffit d’un rien pour que l’on s’énerve. Et Comme si cela ne suffisait pas, les délestages deviennent nos pires colocataires.

A six heures, ça nous réveille. Au moment de faire une sieste, ils sont là ; à l’heure où je m’apprête à mettre ma première cuillère de dîner dans la bouche, devinez qui est là ? LA COUPURE D' ELECTRICITÉ.  La nuit, on a le choix entre se proposer comme dîner aux moustiques ou rester dans le four parc que le ventilo n’a plus de jus.

La situation est d’autant plus difficile quand vous avez un bébé. Le pauvre ! Pratiquement tous ses pleurs ont pour source la chaleur. Maintenant, je comprends pourquoi les fonctionnaires ne veulent pas sortir à la pause. Ils préfèrent rester au frais et tant pis pour leurs enfants qui vont à l’école ; les plus chanceux seront ramenés par leurs nounous ou les chauffeurs. Tout se règle au téléphone, pas question de sortir entre 13 heures et 16 heures.

Lorsque je suis à la maison, il m’arrive de prendre une douche 4 à 5 fois par jour si l’eau ne se coupe pendant que je passe du savon sur mon visage. Where is the link ??? Eh ben à Niamey, lorsque nous avons de longues coupures d’électricité, nos robinets s’arrêtent de couler. Les moteurs qui pompent les eaux, travaillent avec « le jus ».  En m’entendant parler, vous vous dites c certainement que je n’ai pas duré à Niamey ou que je fais la guizé (la fille à maman… Rien de tout cela, je suis née et j’ai grandie à Niamey et ma vie est comme celle de la majeure partie des Niaméyenne. Vous conviendrez avec moi, que la chaleur n’est pas quelque chose avec laquelle on peut s’habituer. Quand il fait chaud on le sent et y’a pas de « non mais arrêteuuuh, je suis habitué à la chaleur moi »

Face à cette chaleur, j’ai mes petites astuces lorsque je dois travailler :

·       -  A chaque fois que j’avais des tâches ménagères, je me réveille tôt et j’essaie de finir avant 13 heures. Si à cette heure, tout n’est pas bouclé et bien je mets tout en standby jusqu’à 17 heures. Ce n’est pas une défaillance, NON, je recule pour mieux travailler au frais haha !!!

·        - Pour les courses, je prends la direction du marché DJAMADJE super tôt où je m’approvisionne chaque semaine. Et pour mieux conserver mes condiments et même en temps de coupure, je fris mes viandes et les mets au frais et pour les tomates et piments frais, je les réduis en purée et les conserve dans des bocaux en verre stérilisés et c’est parti pour longtemps.

                                                                                                                

En dépit de tout cela, Niamey reste et demeure ma capitale préférée. C’est là que j’ai grandie, j’y ai fait mes 400 coups. Ma famille et tous ceux qui me sont chers s’y trouvent. On peut tout dire de Niamey, mais elle est douce surtout avec un verre d’eau bien fraîche sous un climatiseur à fond où ce n’est pas nous qui payons la facture d’électricité. LOL.  

Bon il est l’heure pour moi de retourner à mes casseroles avant que monsieur n’arrive. Au menu de ce soir, du riz au gras…