Situé en plein cœur de la capitale, le marché de
Djemadjé est sans aucun doute le plus grand marché de condiments de Niamey. Ménagères, boutiquiers de quartiers, marchés annexes s’y présentent chaque jour ou chaque semaine pour faire leurs emplettes : L’objectif
étant de revendre ces ingrédients dans les quartiers éloignés, les différentes
restaurations dans les entreprises et les restaurants ou encore de préparer un
bon « souroundou[1] »
pour Elhadj. Le marché ne désemplit jamais.
Mais hélas, pour accéder à ce marché c’est un vrai
parcours du combattant. Et même lorsqu’on y arrive, l’on fait face à un
problème d’insalubrité lugubre. Nous pouvons faire 10 à 20 minutes pour aller de
l’église de Zongo au nouveau siège de la Banque BSIC. Entre taximen qui
stationnent au milieu de la voie pour charger ou décharger la marchandise de
leurs clients, les revendeurs qui placent leurs stands sur le goudron déjà
étroit, les clients dans leur véhicule qui marquent des arrêts le temps
d’acheter une tasse de tomate fraiche, l’intolérance dans la circulation routière,
les dockers qui partagent la voie avec les véhicules, motocyclistes et piétons,
bref et j’en passe, toutes les conditions sont réunies pour ne ressortir de ce
marché que frustré à bloc !!
Après tout, je ne dis pas que ces commerçants sont à
100% responsables de ce qui se passe dans ce marché… Beaucoup n’ont
certainement pas le choix que de rester dans cet emplacement. Cependant, ils
auraient pu garder l’endroit propre : Veiller à ne pas déverser les ordures
n’importe où et à ne pas installer la marchandise au milieu des endroits
insalubres.
J’aurai appris que ce marché va bientôt être relocalisé
à Lazaret. Ce n’est pas mal mais personnellement, je trouve que ce n’est pas
qu’une question d’emplacement ; c’est aussi une question de civisme, de propreté et bien d’autres choses. Donc même à Lazaret, s’ils
n’entretiennent pas l’endroit, ça risque d’être un Djemadjé version 2.0.
En allant dans ce marché, nous achetons des produits
qui sont appelés à finir dans nos assiettes puis dans nos ventres. Placé à côté
d’un point de passage des eaux usées de la capitale, c’est là que les
commerçants du marché déversent leurs ordures. Il fut un moment où les ordures
avaient débordé jusqu’à atteindre la principale voie et obstruer le passage.
Aussi, certains vendeurs n’hésitent pas à installer leurs marchandises au sol
sans prendre la précaution de placer une natte ou autres. La situation dans ce
marché est encore plus inquiétante avec la période hivernale qui s’installe.
Après une pluie, si vous n’avez de bottes je ne vous conseillerai pas de vous y
aventurer. Les passages déjà exigus sont envahis par une crasse à l’odeur nauséabonde. Vous risquerez de manger un bon plat boueux.
Dis-moi
Waymo, est-ce que toi aussi tu fais tes emplettes au marché Djemadjé ?
Dans le cas
au contraire, quel est ton marché préféré ?
Quelles
sont tes raisons ?
Laisse ton commentaire, merci 😊
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire